Fonds Images Bagot

Résultats 51 à 75 sur 357 :   <<<123456789101112131415>>>

357 résultats - Nombre de résultats par page :

Dates citées Transcription Lieux Organisation  
nationale. Depuis un mois cette
opération est consommée à Paris et tout
le monde en paroit content. Du reste,
Messieurs, je vous exhorte par
continuation à la vigilance et malgré le
calme apparent qui règne dans ce
moment dans le département, n'oubliez
pas que la précaution est la mère de la
sûreté et qu'on doit faire bonne garde
quand on est entouré de ses ennemis.
J'aime à penser que vous partagez
tous les sentimens de celui qui sera
toute sa vie,

votre très
humble et obéissant
serviteur

Jean-Louis. Bagot
ParisnationaleVisualiser(1 image)
11-1-1792 Paris le 11 janvier 1792

Messieurs et très honorés Concitoyens,

D'après les dispositions où paroissent
être les princes d'Allemagne, ainsi que
les villes libres de cette contrée qu'on
assure arborer partout la cocarde
tricolore, la probabilité de la guerre
diminuë tous les jours. Le rapport
que doit nous faire aujourd'huy
le ministre de la Guerre de retour des
frontières nous donnera selon toute
apparence la certitude qu'à tout
évènement nous n'avons rien à craindre.
AllemagneVisualiser(1 image)
J'espère que ces puissantes considérations
détermineront les princes possessionnés
à traiter à l'amiable avec la Nation.
D'ailleurs tout est fort tranquille à
Paris.

Avant-hier l'importante question
sur la nécessité de la sanction pour
les articles additionnels à l'organisation
de la Haute Cour nationalenationale a été ajournée
indéfiniment, ce qui équivaut à peu
près à un renvoi absolu.

Aujourd'huy nous entendrons
un rapport très intéressant sur la
colonie de Saint Domingue dont la
tranquillité n'est encore rien moins
que constatée, ce qui cause un
préjudice notable au commerce de
l'Empire françois.

Comme la poste me presse
Saint DomingueEmpire françoisVisualiser(1 image)
et que mon devoir m'appelle à
l'assemblée, je ne m'entretiendrai pas
plus longtemps avec vous.

Je vous désire par continuation
santé et courage et suis pour la
vie avec mes sincères et respectueux
attachement

votre très humble
et obéissant serviteurserviteur

Jean-Louis Bagot
assembléeVisualiser(1 image)
14-1-1792 Paris le 14 janvier 1792

Messieurs et chers Concitoyens,

Demain expire le délai donné aux
princes allemands pour disperser
le rassemblement de François réfugiés.
A compter de ce jour, l'intérêt que prend
chaque citoyen à la chose publique va
augmenter de plus en plus et il est du
devoir des patriotes de veiller plus
que jamais. Attaquera-t'on ou n'attaquera-
t'on pas, voilà aujourd'huy la question
ParisVisualiser(1 image)
qui exerce les esprits de la capitale.
L'Europe attend une décision et tous les
yeux sont fixés sur l'Assemblée nationale.

Nous sommes actuellement
fondés à croire à la guerre. Les préparatifs
de l'empereur, les mouvements concertés
de ses troupes qui viennent sur les
frontières du pays de Trèves remplacer
celles de l'électeur qui s'en éloignent.
L'activité des cabinets de Vienne et de
Berlin manifestée par la fréquence des
courriers, toutes ces circonstances réunies
donnent lieu à des conjectures qui ne
tarderont peut être pas à se tourner en
certitude. L'union, la fermeté, l'obéissance
aux loix, le respect pour le corps dépositaire
de l'autorité, telle doit être plus que jamais
Trèvescabinets de Vienne et de, BerlinVisualiser(1 image)
la devise des amis de la Constitution.

Aujourd'huy nous avons entendu
le rapport du comité sur l'affaire du
ministre de la Marine. Il a conclu par
proposer à l'assemblée de déclarer au roi
que ce dernier n'étoit plus digne de la
confiance de la Nation. Des orateurs
ont parlé pour et contre ; enfin à
5 heures et demie nous avons décrété
l'ajournement à huitaine, après
l'impression du rapport et des pièces
justificatives. Je vous renvoie, Messieurs,
aux papiers publiés pour les détails de
notre séance qui n'offrent rien de
bien intéressant.

Je suis avec tout les sentiments que
vous me connoissez,

votre très humble
et obéissant serviteur.serviteur.

Jean-Louis Bagot
comité, assemblée, NationVisualiser(1 image)
Visualiser(1 image)
Paris ce 16 janvier 1792

Messieurs et chers Concitoyens,,

Je vous renverrai ce jour aux papiers
publiés pour le détail de nos
assemblées, n'ayant pu m'y rendre
depuis 2 jours, à raison quelques
mouvement de fièvre que j'ai ressenti
et qui me retiennent encore dans ma
chambre. J'ai su seulement que la
séance d'avant hier avoit été très
brillante et que l'assemblée, même
les ministres qui y assistoient, avoient
pris l'engagement solennel de ne
assembléeVisualiser(1 image)
consentir jamais à aucune dérogation
aux principes portés dans l'acte constitutionnel,
et de regarder comme
infâme quiconque agiroit autrement.
Cette résolution fut portée à neuf heures
à la sanction du roi et il la renvoya
par les ministres à neuf heures et demi
sanctionnée avec l'assurance qu'il alloit
la notifier officiellement à toutes les
puissances étrangères. Vous sentez,
Messieurs, que de pareils traits ne
peuvent qu'attacher singulièrement
l'Assemblée nationale au chef du
pouvoir exécutif.

A l'égard de la demande que
vous me faites de me procurer des soeurs
pour votre hôpital, cela est absolument
impossible, car on est ici dans le même
embarras que dans les départemens,
hôpitalVisualiser(1 image)
et l'on voit avec chagrin que la mauvaise
volonté et l'entêtement irréfléchi de
cette horde de théologiens en cotillon
perdra tous nos établissemens de charité
ou du moins nous mettra pendant
quelques années dans le plus grand
embarras pour les faire subsister.
Il est très probable que leur suppression
absoluë va être prononcée très prochaine-
ment, mais il est douteux qu'il leur
soit fait aucun traitement, puisqu'elles
se refusent à remplir l'objet de
l'établissement.

Quant aux Ursulines, il est de
toute justice que le département paye
les appointemens de leurs suppléantes,
sur le traitement qui leur est assigné
par la loi.

Je ferai passer à Monsieur le ministre
de la Marine votre réclamation pour
UrsulinesVisualiser(1 image)
l'obtention des provisions de monsieur
Curot, si cependant elles lui sont
nécessaires et s'il ne lui suffit pas
du procès-verbal des concours, ce que je
ne puis savoir, n'ayant pas le décret
sous les yeux.

Je ne puis trop vous exhorter,
Messieurs, à accélérer vos travaux
pour la répartition de la contribution.
C'est une cruelle corvée, mais les
circonstances en imposent la nécessité,
et de l'exacte perception dépend le salut
de l'Etat qui, à tous égards, vous est bien
cher.

Adieu, Messieurs, je vous désire
par continuation santé et courage et
suis pour la vie,,

votre très humble
et obéissant serviteurserviteur

Jean-Louis Bagot
EtatVisualiser(1 image)
18-1-1792 Paris le 18 jjanvier l'an 4e
de la Liberté

Messieurs et chers Concitoyens,,

Hier et aujourd'huy on traite dans
l'assemblée la question de la guerre.
2 opinions paroissent la partager
celle du comité diplomatique est
d'attendre la réponse cathégorique de
l'empereur avant d'attaquer, avec
la précaution de tenir l'armée prête
à agir, si cette réponse n'est pas
satisfaisante. L'opinion du sieur
Brissot et de quelques autres est de
déclarer formellement à l'empereur
assemblée, comité diplomatiqueVisualiser(1 image)
1-5-1756/10-2-1792/10-2-1792 que la conduite qu'il a tenue à l'égard
de la Nation met celle-ci dans le cas
de regarder comme non avenu le traité
de Vienne de 1756, de lui demander
une réparation authentique des torts
qu'il a eus à notre égard, et au cas
qu'il satisfasse sur le champ à
notre demande, de lui annoncer que
dorénavant nous vivrons avec lui
en bonne intelligence, observant les
égards du bon voisinage. Si cette
réponse n'arrive pas sous le 10
février, il conclue à ce qu'on entre
de suite dans le Brabant.

Aujourd'huy et probablement
demain, plusieurs orateurs parleront
sur cette matière. D'ailleurs, il est
constaté par les lettres de Monsieur
Vienne, BrabantNationVisualiser(1 image)
/12-1-1792 de Sainte-Croix notre ambassadeur
auprès de l'électeur de Trèves, que
depuis le 13 tous les émigrés, tant
chefs que subalternes, ont déniché de
l'électorat, et qu'on a vendu leurs
magazins d'armes et de subsistances.
Il est également connu par une
lettre du maire de Strasbourg que les
2400 hommes rassemblés à Ettenheim
chez le cardinal Rohan, sous les
ordres de Mirabeau - Touneau ont eu
le 12 ordre d'en déguerpir sous deux
fois 24 heures et que le duc de
Wirtemberg en sa qualité de directeur
des cercles du Rhin a marché contre
eux avec des troupes pour les y
contraindre. Comme la défiance est
la mère de la sûreté, toutes ces apparences
Ettenheimcercles du RhinVisualiser(1 image)
pacifiques ne nous en imposent pas,
et comme nous sommes prêts d'agir
et que nos ennemis ne le sont point
encore, nous voulons profiter de nos
avantages pour assurer notre Constitution
et nous pensons que tous les patriotes
du département approuveront notre
conduite. D'après cela, Messieurs,
il est très possible que les hostilités
commencent avant un mois.

On m'a assuré ce matin que le
ministre de la Marine alloit mettre sa
démission. On ne nomme point encore
son successeur. Quoiqu'il en soit,
je lui ai écrit il y a 3 jours pour le
brevet de Monsieur Curot. S'il me répond,
je vous ferai part de sa réponse.

Je ne connois rien à la manie
des émigrations qui, dites vous, continuent
depuis plusieurs jours le comité de

législation est chargé de nous faire un rapport sur la
nécessité du passeport à établir tout le monde l'attend
avec impatience. Je finis Messieurs en vous exhortant à la
vigilance, à l'union et à la fermeté.

Jean-Louis Bagot
législationVisualiser(1 image)
Paris le 23 janvier 1792

Messieurs et chers Concitoyens,

La guerre et les accessoires
indispensables en pareil cas sont
toujours les objets qui nous occupent
et les discussions sur ces matières
sont si longues que nous n'avançons
guère. C'est ce que vous verrez dans
les papiers publiés dont je ne vous
donnerai point ici l'analyse.

La tranquillité de la capitale
a été légèrement troublée depuis
3 jours par des évènements dont je
capitaleVisualiser(1 image)
vais vous donner un détail succinct.
Le premier est l'incendie d'une partie
de l'hôtel de la Force où il étoit
détenu un grand nombre de prisonniers.
On croit que le feu y a été mis à dessein
mais les détenus n'ont pu parvenir
à s'échapper. Quelques récits
disent que personne n'a péri
dans cette occasion, d'autres assurent
qu'il y a des morts. Quoiqu'il en
soit le calme et l'ordre sont rétablis.

L'autre évènement est une
insurrection des femmes de la halle
lesquelles voyant que le sucre avoit
monté tout à coup à 3 livres tournois 10, et
persuadées que c'étoit l'effet des
accaparemens, en ont fait ouvrir 2
ou 3 magasins dont la denrée a
été vendue à 25 s la livre.

Ces émeutes n'ont pas eu de
ForceVisualiser(1 image)
suite grâce à la surveillance et à
l'activité de la garde Nationale.

Mais comme ces étincelles
peuvent être l'annonce d'une grande
explosion, on est ici sur ses gardes
et on doit y être partout où il se
trouve des ennemis de la chose publique.
En conséquence je vous exhorte, mes
chers Compatriotes à veiller plus
soigneusement que jamais, afin de
n'être pas surpris au dépourvu, car
vous n'ignorez pas que les fanatiques
n'ont pas perdu l'espoir de bouleverser
l'Empire, soit par la guerre, soit
autrement.

J'exhorte messieurs les
officiers municipaux à continuer à continuer
sans relâche la répartition des impots
de l'année 1791, afin de mettre le plutôt, afin de mettre le plutôt
officiers municipauxVisualiser(1 image)
/24-6-1792 possible la contribution en recouvrement.
C'est la cheville ouvrière de notre
constitution. Ils n'oublieront sûrement
pas de garder un double de leurs
rôles qui leur sera du plus grand
secours quand il faudra former les
rôles matrices des impositions de 1792.
Ce dernier travail devra être fait
avant la Saint-Jean prochain.

Je suis par continuation avec
respect et attachement,,

votre très humble
et obéissant serviteurserviteur

Jean-Louis Bagot
Visualiser(1 image)
30-1-1792 Paris le 30 janvier l'an 4e
de la Liberté française

Messieurs et chers Concitoyens,,

Monsieur Curot a très sagement
decommencer à ouvrir son cours
d'hydrographie. Sur votre demande
j'avois écrit au ministre de la
Marine pour qu'il lui envoyât
son brevet. Je n'en ai point encore
reçu de réponse, ce que j'attribuë à
l'incertitude de sa position, d'autant
plus inquiétante qu'il est toujours en
butte aux soupçons de l'assemblée prête
assembléeVisualiser(1 image)
à déclarer au roi qu'il a perdu la
confiance de la Nation.

Hier nous reçûmes à la barre
une pétition de la section de la Croix Rouge
laquelle, animée du même esprit qui
excitoit il y a 10 ans les Américains,
déclara que pour déjouer les manoeuvres
des accapareurs des denrées coloniales,
elle étoit décidée à se passer de sucre
et de café. Ce sentiment fut très
applaudi de l'assemblée et s'il
devient général dans la capitale,
les agioteurs n'y trouveront pas leur
compte. D'ailleurs la fermentation
momentanée survenuë dans quelques
quartiers de Paris est absolument cessée
par les mesures sages qu'ont prises
la municipalité et le département.
capitale, ParisCroix Rouge, assemblée, municipalité, départementVisualiser(1 image)
26-1-1792 Le mauvais temps et les pluyes
ont tellement dégradé les chemins que
je ne reçois que dans ce moment votre
lettre du 26 courant. J'ai vu avec plaisir
l'arrêté vigoureux du département qui,
s'il est mis à exécution, peut produire
de très bons effets.

Je vous exhorte à surveiller très
exactement le Sieur Bailhache. Ses
fréquens voyages ne sont point sans
objet, et indépendamment de toute
surveillance, les employés ne doivent
pas oublier qu'il est répréhensible aux
termes de la loi, s'il embarque des gens
qui ne sont pas portés sur son rôle
d'équipage. D'après la dénomination qui
vous a été communiquée par la municipalité
départementVisualiser(1 image)
de Carhaix, les corps administratifs
doivent veiller de près les personnes
indiquées comme suspectes d'enrôlement.
La loi sur le renouvellement des
passeports va paroitre incessamment.

On continuë avec vigueur les
préparatifs de la guerre. Cependant
beaucoup de gens n'y croient point encore,
eû égard aux inquiètudes fondées que
donnent à l'empereur les Provinces
belgiques prêtes à se soulever de
nouveau.

Je répondrai par le premier courrier aux
observations de monsieur Langlois.
En attendant je vous désire santé et
courage et suis par continuation,,

votre très humble et
obéissant serviteurserviteur

Jean-Louis Bagot
Provinces, belgiquesde CarhaixVisualiser(1 image)
Visualiser(1 image)
Résultats 51 à 75 sur 357 :   <<<123456789101112131415>>>
Afficher/masquer