| Dates citées | Transcription | Lieux | Organisation | |
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parfaite de la part de cette puissance et
même sur quelque chose de mieux.
Tous les évènemens dont je viens
de vous donner le détail n'ont influé en
rien sur la tranquillité de Paris.
Demain on décrète le complément
de la loi sur le mode du séquestre des biens
des émigrés. J'ai vu avec plaisir que cette
loi se rapprochoit infiniment des sages
dispositions de l'arrêté du département des
Côtes du Nord sur le même objet. La
tranquillité publique est si intéressée au
maintien de la loi qu'on ne peut qu'applaudir
aux mesures vigoureuses que prend tous
les jours le département contre les
séditieux. Le premier soin du magistrat
du peuple est de prévenir le désordre et sous
ce point de vue leur conduite mérite les
plus grands éloges. Par ce moyen vous
pouvez être assurés d'avoir la paix dont votre
constance et votre courage vous rendent
bien dignes. Mais rappelez-vous je vous
en prie, qu'elle ne peut subsister sans
l'organisation de la force publique.
Je suis avec respect et attachement
votre très humble et obéissant
serviteur
Bagot | Paris | département des , Côtes du Nord | Visualiser(1 image) |
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Paris ce 14 mars 1792
Cette lettre porte notte
de l'allocation des
appartemens de l'hôtel de ville
aux administrations.
Messieurs et chers Concitoyens,
Depuis les actes de sévérité que nous
avons exercé, on nous assure que tous les
ministres vont donner leur démission. Il
en est quelques uns que nous regretterions et
d'autres qu'on verra partir avec plaisir.
Quelques personnes pensent que Monsieur Dietrich
maire de Strasbourg sera nommé
ministre des Affaires étrangères et Monsieur
de Kersaint ministre de la Marine. Mais
ces choix paroissent encore fort douteux.
Toute cette bagarre occasionnera nécessairement
quelque retardement dans l'expédition des | Strasbourg | Marine. | Visualiser(1 image) |
| 18-10-1790/29-8-1791 |
affaires.
D'un autre côté la mort de l'empereur
peut causer bien des troubles en Allemagne
dont les princes vont peut être se disputer
la couronne impériale. Déjà on annonce des
troubles dans le Brabant, ainsi qu'une
insurrection en Espagne. Mais cette dernière
nouvelle n'est pas confirmée. Quoiqu'il en
soit, notre position en cas de guerre
pourroit s'améliorer par tous ces
changemens. En attendant, Paris est
fort tranquille et on annonce que les
départemens voisins sont rentrés dans
l'ordre.
Je n'ai point perdu les 2 notes des
décrets relatifs au logement du directoire
et du tribunal. L'un est du 18 octobre 1790
sur les palais de justice, les hôtels de ville
et l'emplacement des corps administratifs.
L'autre est du 29 août 1791 qui autorise
le directoire du district de Saint Dié département
des Vosges à louer aux frais des administrés
la partie de la maison commune dans laquelle
le directoire et le tribunal de ce district ont | Allemagne, Brabant,, Espagne, Paris | directoire, tribunal., palais de justice, hôtels de ville, corps administratifs, district de Saint Dié , département, des Vosges, directoire, tribunal, district | Visualiser(1 image) |
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formé leur établissement.
Pour réussir, Messieurs, je crois que
vous devez dresser une pétition aux administrateurs
du département par laquelle après avoir exposé
vos pressans besoins et la presque nullité de vos
ressources. Vous les prierez d'ordonner qu'il
vous soit payé aux frais des administrés du
département la location annuelle des 9 ou 10
appartemens qu'occupe le directoire dans
l'hôtel commun. Vous ferez une pareille
pétition au district pour ce qui regarde les
3 appartemens occupés par le tribunal civil.
Il faudra que ces 2 pétitions passent d'abord
au directoire de district qui y mettra son
avis et le renverra au Directoire du département
pour ordonner s'il y a lieu, après avoir
rempli ces formalités. Si on vous refusoit la
justice que vous avez droit de réclamer, vous
vous adresserez directement au corps législatif
qui ne statue sur les demandes des municipalités
qu'en cas de déni de justice.
Voilà, Messieurs, ce que je crois que vous
devez faire. J'entens comme vous toute la
nécessité, car je crois bien que votre position | | département, département, directoire, district, tribunal civil, directoire de district, Directoire du département, corps législatif, municipalités | Visualiser(1 image) |
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n'est pas agréable.
Je ne vous parle point de nos
séances, les papiers publics vous en
donneront les détails. Les recrutemens
se continuent partout avec la plus grande
activité. Bientôt on aura plus de soldats
qu'il n'en faudra, surtout si la guerre n'a
pas lieu.
Le nouveau ministre de la Guerre s'est
présenté aujourd'huy à l'assemblée quoiqu'il
se montre bien, il aura peut-être peine à
faire oublier Monsieur de Narbonne dont la
franchise et la loyauté plaisoient infiniment.
Adieu, Messieurs, je vous désire à
tous santé, patience et courage et suis
avec un sincère et respectueux attachement
votre très humble et obéissant
serviteur
Jean-Louis Bagot
On débite dans le moment que les Etats de Suède
viennent de faire emprisonner Gustave et que la
Révolution françoise trouve dans ce pays des imitateurs.
Cette nouvelle mérite confirmation. | | assemblée | Visualiser(1 image) |
| 17-3-1792 |
Paris ce 17 mars 1792
l'an quatrième de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Voilà de nouveaux ministres de nommés.
Je désire que ceux-ci satisfassent plus la
Nation que les autres. On annonce un
prochain changement dans le ministère
des Contributions publiques et on débite
que ce sera Monsieur Clavière qui remplacera
Monsieur Tarbé. Il est toujours douteux si
Messieurs Cahier et Duport tiendront longtems.
S'ils quittent le ministère il est encore
incertain qui les remplacera. A cela près
tout est assez tranquille à Paris et l'on pense
assez généralement que dans ce moment notre
position n'est pas aussi défavorable qu'elle | Paris | Nation, ministère, des Contributions publiques, ministère | Visualiser(1 image) |
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l'étoit il y a quelques semaines.
Quoiqu'il n'y ait point de nouvelles
officielles des troubles survenus en Espagne,
en Suède et dans le Brabant, le bruit s'en
soutient toujours. J'ignore si nous sortirons
bientôt de cette incertitude.
La découverte d'une fabrication de
faux assignats à Passy est un de ces
évènemens heureux dont il a plu au ciel de
nous favoriser depuis quelques années. Il
ne manquoit rien à cette fabrique. On avoit
payé au seul graveur 57 000 livres tournois. C'est lui
qui a éventé la mine. L'on assure que
l'établissement de cette fabrique avoit déjà coûté
près de 500 000 livres tournois, ce qui prouve que les intéressés
étoient des gens opulens.
La question de la guerre est toujours
indécise. Mais les probabilités sont pour la
paix. Malgré cela, Messieurs, tenez-vous armés
et organisez promptement votre garde nationale
dans la crainte que quelques événements inattendus
ne vous prive de votre garnison.
Je vois avec plaisir que la vente des | Passy | garde nationale | Visualiser(1 image) |
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domaines nationaux reprend faveur dans
notre ville. J'ai bien envie d'apprendre qu'ils
soient tous vendus.
Adieu Messieurs la poste me
presse et je n'ai que le tems de vous réitérer
l'assurance des sincères et respectueux attachemens
avec lequel je suis
votre très humble
serviteur
Jean-Louis. Bagot | | | Visualiser(1 image) |
| 19-3-1792 |
Paris ce 19 mars 1792
L'an quatrième de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Je ne sais si je vous ai mandé dans mes
dernières que dans la nouvelle répartition
qui vient de se faire des brigades de
gendarmerie nationale le département
des Côtes du Nord étoit compris pour
18 au lieu de 15 qu'il avoit eu d'abord.
Sitôt que j'aurai su au comité
militaire l'emplacement de ces brigades,
je vous en ferai part.
Je vois avec plaisir que vous avez
mis la dernière main au rôle de vos
contributions. Je pense bien que les rôles
seront incessamment mis en recouvrement, | | brigades de, gendarmerie nationale, département, des Côtes du Nord, comité, militaire, brigades, | Visualiser(1 image) |
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et vous vous occuperez de ceux de 1792 que
votre premier travail aura rendu beaucoup plus
facile à terminer.
Vous en avez un autre dont il faut
vous occuper, c'est un état détaillé de vos
besoins, de vos ressources et de vos dettes
actives et passives, c'est à dire de ce que
vous devez et de ce qui vous est dû et
des motifs qui vous en ont fait
contracter. Vous ferez viser cet état au
district et au département et l'enverrez au
bureau de la liquidation avant le premier
mai, afin qu'il soit statué s'il y a
lieu sur le payement de quelques unes de
ces dettes par la Nation. Ces mesures
sont impérieusement exigées par un décret,
car la Nation veut être instruite sous un
délai qui est de rigueur du montant de sa
dette, afin de pourvoir aux moyens de
s'acquitter. Monsieur Jouvin doit
trouver dans les papiers de la municipalité | | district, département, bureau de la liquidation, Nation., Nation, municipalité | Visualiser(1 image) |
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quelques uns de ces états que j'ai cidevant
dressés et auxquels vous pourrez suppléer
ce qui manque.
Les anciens ministres continuent
de se démettre et en voilà déjà 3 de remplacés.
On ignore quels seront les successeurs des
autres.
Les troubles des départemens
méridionaux nous occupent beaucoup. Ceux
des départemens voisins de Paris semblent
calmés, grâce au zèle de la garde Nationale.
Il n'est plus question dans le Perche
d'insurrection depuis qu'on a arrêté une
soixantaine de séditieux dont on fait le procès
de ce nombre se trouvent des prêtres et des
cidevant nobles.
Paris est tranquille on ne dit rien
de la guerre et le recrutement s'est fait
avec une telle promptitude qu'on va
s'occuper des moyens d'en suspendre
l'activité, sans quoi nous aurions plus de
400,000 hommes sur la frontière avant
la fin d'avril. D'après cette ardeur guerrière | Paris | départemens, départemens, garde Nationale | Visualiser(1 image) |
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et les troubles que peut occasionner la mort
de l'empereur en Allemagne, il n'est guère
probable que nous ayons la guerre au dehors
cette année et nos vrais ennemis sont dans
l'intérieur.
Je suis par continuation
Messieurs et chers Concitoyens,
votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot | Allemagne | | Visualiser(1 image) |
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Paris ce 20 mars 1792, l'an quatrième de la Liberté
Le changement Messieurs et chers Concytoyens, sera bientot
complètement opéré dans le ministère ; Monsieur Tarbé vient de donner sa
démission. Il est remplacé par Monsieur Clavière qu'on dit très instruit dans
la partie des finances. Il n'y a plus que Messieurs Duport et Cayer qui
l'un et l'autre ont donné leur démission a ce qu'on assure, mais qui conservent
le portefeuille jusqu'au remplacement. Je désire que la Nation soit plus
contente de ces nouveaux ministres que des anciens.
On ne dit plus rien de la guerre ; cependant les préparatifs et les
recrutemens se continuent a grands frais. Monsieur de Lafayette part
demain pour Metz.
Arles, Avignon et les départemens du midy nous embarassent aujourd'huy
plus que le reste de l'Empire. Vous verrez par les papiers publics que ce
sont presque les seuls objets qui nous ont occupés dans nos
dernières séances ; la fermentation qui y règne et qu'on exagère
peut être nous fait craindre qu'on ne s'y porte à de grands excès.
Hier il a été rendû un décret qui n'a pas eu a beaucoup près | Arles, Avignon | départemens, Empire | Visualiser(1 image) |
| 14-9-1792 |
l'assentiment général quoy qu'il ait passé a m grande
majorité de voix ; c'est celuy qui étend l'amnistie du 14 septembre
dernier aux scélérats détenus dans les prisons d'Avignon comme
vous verrez les discussions à ce sujet dans le logographe vous
trouverez les motifs qui ont déterminé les partisans de cette opinion.
D'ailleurs tout est parfaitement tranquille dans cette capitale.
Je vois avec plaisir dans votre dernière que vous allez enfin
organiser votre garde nationale c'est une excellente opération
qui maintiendra dans votre ville l'ordre et la tranquillité. Si on
s'efforçoit de les troubler Paris doit incontestablement la
tranquillité dont il jouit à cette respectable institution.
Recevez mes chers concytoyens en général et chacun de vous
en particulier l'assurance de l'inviolable attachement avec
lequel je suis pour la vie votre très humble et obéissant
serviteur.
Bagot | Avignon, Paris | garde nationale | Visualiser(1 image) |
| 24-3-1792 |
Paris ce 24 mars 1792
l'an quatrième de la Liberté
Je vous envoie Messieurs et chers Concitoyens
l'emplacement des 18 brigades de gendarmerie
de votre département. Je crois que le directoire
devroit faire les représentations sur leur
placement qui ne me paroit pas le meilleur
possible. C'est à ces messieurs à voir ce qu'ils
en pensent.
On annonce le remplacement entier du
ministère. Monsieur Tarbé est remplacé par Monsieur de Clavière, Monsieur
Cahier par Monsieur Roland de la Plâtrière et Monsieur
Duport par Monsieur Garnier, jeune avocat
qu'on dit très méritant. On croit que celui-ci
refusera et fera place à Monsieur Collot d'Herbois.
On assure que les émigrés rentrent par
centaines dans le royaume. On mande de
Lille qu'il en est entré dans cette ville plus
de 200 dans un jour. Beaucoup de ces
messieurs trouveront leur toilette faite en | Lille | royaume. | Visualiser(1 image) |
| 24-9-1791 |
arrivant et ceux qui ne rentreront pas sous un
mois payeront la totalité des frais occasionnés
par les préparatifs de guerre. Les recrutemens
se font partout avec activité et on compte
beaucoup sur le patriotisme de nos nouveaux
ministres. Que ce soit cette raison ou une autre
qui donne une tournure favorable à nos affaires
toujours est il vrai que depuis 3 jours la perte
des assignats contre l'argent qui avoit été
jusqu'à 75 n'est plus que de 23 et les louïs
qui avoient gagné jusqu'à 19 n'ont gagné
aujourd'huy que 8 et 9.
D'ailleurs Paris est dans la plus grande
tranquillité. Notre armée des frontières est
si formidable que nous ne craignons pas la
guerre, et la tranquillité dans les départemens
voisins se rétablit peu à peu. Nous travaillons
soir et matin et aujourd'huy nous allons
fixer définitiveent le sort des gens de couleur
de St Domingue, en rapportant le décret du
24 septembre dernier qui paroît être la cause des
malheurs de cette brillante colonie.
Je compte apprendre incessamment | Paris, St Domingue | départemens | Visualiser(1 image) |
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Messieurs, la formation de votre garde nationale.
C'est un objet qui me tient d'autant plus à
coeur que je le crois intimement lié avec le
repos et la sûreté de notre ville.
Je crois bien encore que vous vous
occupez sérieusement des patentes de 1792.
La perception de ce droit fait un objet considérable
dans nos recettes et mérite de votre part la
plus grande attention à faire exécuter la
loi.
Votre rôle de contribution foncière est
sans doute en recouvrement et celui de la
contribution mobilière ne doit pas tarder à
y être. Je ne me lasse point, Messieurs, de
vous entretenir de la nécessité de provoquer le
zèle de nos citoyens à cet égard. La perception
de l'impôt est la base de la machine politique.
Il ne faut pas le laisser oublier aux
contribuables en leur faisant sentir que c'est
ce qui assure la propriété. C'est de la rentrée
des contributions que dépend la force publique,
sans laquelle il ne peut y avoir d'ordre dans | | garde nationale | Visualiser(1 image) |
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une société nombreuse. Ces vérités sont
connuës des citoyens sages, mais on ne peut
trop le répéter aux égoïstes.
Nous sommes instruits des dénonciations
faites ou méditées contre l'arrêté du département.
J'ignore ce que l'assemblée prononcera à cet égard,
mais il est des lois de circonstance que légitime
l'axiôme si connu : Salus populi suprema lex.
Je manquerois le courier, si je vous
écrivois plus au long, en conséquence je finis
en vous assurant de tous les sentimens avec
lesquels je suis pour la vie
votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot | | département., assemblée | Visualiser(1 image) |
| 26-3-1792 |
Paris ce 26 mars 1792
l'an quatrième de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Je vois que la bénédiction du drapeau du 36e
Régiment s'est faite avec tranquillité. De
pareilles nouvelles me seront toujours très
agréables.
Le recrutement de l'armée qui
devoit se monter pour la porter au
complet à 53 mille hommes est aujourd'huy
de 110 mille ; tant est grand le zèle des
citoyens à se porter aux frontières pour la
défense de leur patrie. Cette circonstance
va nous mettre dans la nécessité de porter
un décret pour suspendre provisoirement
les recrutemens.
Le décret pour le mode de séquestre | | 36e | Visualiser(1 image) |
| 24-9-1791 |
est enfin terminé. Il ne reste plus que
quelques articles additionnels pour y
mettre le complément. Ces messieurs
n'auront pas, je l'espère, lieu de se louer
de notre générosité mais s'ils sont
raisonnables, ils sentiront notre justice.
Avant hier nous avons porté
le décret pour fixer l'état des gens de
couleur et malgré le prétendu décret
constitutionnel du 24 septembre celui que
nous venons de rendre a été adopté à la
presque unanimité, parce qu'il étoit
conforme aux principes de la justice et de
la raison. C'est le seul moyen de sauver
d'une ruine totale la malheureuse colonie
de Saint Domingue, s'il en est encore
tems.
L'argent continue de baisser et les
assignats de 5 livres tournois ne perdent plus ici que
1 par mille. Il faut espérer que la même | | colonie, de Saint Domingue | Visualiser(1 image) |
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chose aura bientôt lieu dans tous les
départemens et qu'on verra incessamment
sortir le numéraire des mains avares qui
le tenoient enseveli.
Du reste Paris est tranquille et
l'on espère beaucoup du patriotisme connu
des nouveaux ministres. L'assemblée
continüe d'ailleurs à travailler avec activité
malgrè l'immensité des objets qui
l'occupent, nous espérons qu'elle décrètera
des loix propres à assurer la félicité publique
Je suis pour la vie
votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean Louis Bagot | Paris | assemblée | Visualiser(1 image) |
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Paris 29 mars 1792
Messieurs,
L'anéantissement ou m'a mis l'accablante
nouvelle que je reçus avant hier m'ôte absolument
la faculté de vous écrire aujourd'huy. Je réclame
votre indulgence pour un malheureux mari que
le sort paroit vouloir accabler.
Je suis avec respect,
Messieurs, votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot | | | Visualiser(1 image) |
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Paris ce 31 mars 1792
Messieurs et chers Concitoyens,
La douloureuse situation ou je me trouve depuis
quelques jours ne m'ayant pas permis d'aller
aux séances de l'assemblée, je vous renvoie aux
papiers publics qui vous en donneront le
résultat.
Le décret sur les passeports est enfin
sanctionné. La caisse de secours qui avoit mis
en émission pour quelques millions de billets de
confiance est, à ce qu'on croit au moment de
manquer et l'Assemblée nationale est obligée de la
secourir. Cependant l'état de cette caisse n'est
pas encore assez clairement constaté pour
qu'on puisse donner cette nouvelle comme
certaine.
Le nouvel office du roi de Hongrie a | | office du roi de Hongrie | Visualiser(1 image) |
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renouvellé les traités de guerre. Cependant
beaucoup de gens n'y croient point encore.
D'ailleurs tous nos régimens sont aujourd'huy
au complet et on assure qu'il y a plus de 20
mille hommes au delà.
On dit que le roi de Prusse vient de faire
embrasser le catholicisme à un de ses fils, ce qui
sembleroit annoncer des vuës soit sur le
trône de Pologne, soit sur le trône impérial.
c'est d'un homme instruit que je tiens cette
nouvelle.
Je suis, Messieurs, avec autant de respect
que d'attachement,
votre très humble
et
Bagot | Pologne | | Visualiser(1 image) |
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