| Dates citées | Transcription | Lieux | Organisation | |
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l'arbre qui en porte les emblêmes.
J'apprends avec plaisir que votre
force militaire va être augmentée de 4
compagnies du trente sixième régiment. Je désire
que Monsieur Daliesac en soit le commandant.
Rien de nouveau des frontières dont
nous ne tarderons pas sans doute à recevoir
des nouvelles intéressantes.
Nous nous occupons toujours des
finances et du militaire. D'ailleurs le plus
grand ordre règne à Paris.
Je vous désire une continuation de
tranquillité et suis avec un inviolable
attachement,
votre très humble et
obéissant serviteur.
Jean-Louis Bagot
Ci-jointe une lettre du ministre de l'Intérieur
qui vous prouvera que je me suis occupé des
intérêts de l'hôpital | Paris | trente sixième régiment | Visualiser(1 image) |
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La municipalité
de SaintBrieuc
Paris 6 juin 1792
an quatrième de la Liberté
Je suis fort aise, Messieurs et chers Concitoyens,
que le bataillon de nos gardes Nationales soit
arrivé sain et sauf à Arras. Espérons qu'il
se couvrira de gloire ainsi que l'ont fait les
bataillons de Paris, de la Côte d'Or et de la
Marne.
Nous n'avons rien de nouveau des
frontières, où il paroit qu'on se tient sur une
défensive imposante en attendant de frapper
les grands coups, soit par impuissance,
soit parce qu'on a déjoué le projet, aucun
orage n'a éclaté dans la capitale et l'on
veille de si près les étrangers qui s'y trouvent,
que nous croyons pouvoir être tranquilles sur
les évènements futurs.
Hier l'assemblée innocenta d'une voix
presque unanime l'ex-ministre de la Justice. | Arras, Paris, Côte d'Or, Marne | gardes Nationales, assemblée | Visualiser(1 image) |
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Duport, en décrétant qu'il n'y avoit lieu à
délibérer sur le décret d'accusation proposé
contre lui par le rapporteur du comité de
législation..
Je vous annonce, Messieurs, qu'il y
aura une Fédération générale à Paris le
14 juillet prochain, où chaque canton enverra
5 fédérés, 4 à pied, 1 à cheval. Ces fédérés
seront soldés par la Nation et selon toute
apparence ils camperont pendant 4 mois
à quelques lieuës dans le nord de cette capitale.
Ce rassemblement formera un corps d'environ
25.000 hommes qui maintiendra efficacement
la tranquillité intérieure. Le décret n'est pas
encore rendu, mais il le sera aujoud'huy ou
demain, parce qu'il est plus que tems de faire
les choix et de se préparer au voyage. Je ne
doute pas que le choix ne tombe sur
les meilleurs et les plus zélés citoyens. | Paris, capitale | législation, canton, Nation | Visualiser(1 image) |
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L'arrivée des braves militaires du trente sixième régiment
soulagera un peu nos concitoyens que les
gardes de jour et de nuit ont du fatiguer.
Si monsieur Jouvin avoit lu les décrets
il auroit vu que les mesures que nous avons
prises pour donner de l'activité à la police de Paris
tendoient à renvoyer chez eux les étrangers
que des intentions perverses avoient conduit
dans la capitale.
Je suis avec un inviolable attachement
votre humble et obéissant
serviteur Jean-Louis Bagot
J'ai fait passer de suite au ministre de la
Guerre la pétition de Messieurs. les officiers duMessieurs. les officiers du
deuxième bataillon des volontaires relative au sieursieur
Wattelar. J'y ai joint une lettre qui constate
la nécessité d'accorder la demande | capitale | trente sixième régiment, police de Paris | Visualiser(1 image) |
| 9-6-1792// |
Paris ce 9 juin 1792
l'an quatrième de la Liberté
Il fut décrété hier, Messieurs et chers Concitoyens,
que le département des Côtes du Nord, fourniroit
243 hommes pour la Fédération du 14 Juillet.
Je ne vous donnerai point les détails de ce décret
que vous recevrez incessamment et même peut-être
par un courier extraordinaire vû le rapprochement
de l'époque indiquée pour le rassemblement.
Nous n'avons d'ailleurs rien de nouveau
des frontières et la nouvelle répandue par les
aristocrates d'un échec reçu par Monsieur. Luckner
est absolument fausse. On lut hier à l'assemblée
une lettre de Valenciennes du 6 courant qui assure
que tout étoit parfaitement tranquille au moment
qu'on écrivoit. On doit cependant s'attendre
incessamment à un choc dans cette partie. On
est instruit qu'il s'y rend des troupes de toutes
parts et que quatre bataillons viennent de partir | Valenciennes | département des Côtes du Nord, assemblée | Visualiser(1 image) |
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de Dunkerque pour la même destination.
Paris est parfaitement tranquille et la
fermeté qu'a montré l'assemblée paroit en avoir
imposé aux perturbateurs du repos public.
La pétition de votre municipalité relative
au payement des appartemens occupés par le
directoire et par le tribunal a été luë à
l'assemblée il y a 2 jours et renvoyée au comité de
division. Je vais presser le comité de nommer un
rapporteur et j'engagerai celui-ci à accélérer le
rapport.
Je vois avec plaisir que les billets de confiance
prennent dans votre ville. C'est un excellent
établissement qui a eu les meilleurs effets dans
beaucoup d'endroits mais il faut le plus grand
ordre dans la tenue des régistres, la plus grande
exactitude dans le dépositaire des assignats changés
et une solvabilité reconnuë dans les signataires.
C'
Je suis avec un inviolable attachement
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot | Dunkerque, Paris | assemblée, municipalité, directoire, tribunal, assemblée, comité de, division, comité | Visualiser(1 image) |
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Comme je crois que votre abonnement à la
Gazette universelle finit le 30 juin, marquez moi
si vous voulez que je la renouvelle. | | | Visualiser(1 image) |
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La de
Saint Brieuc
Paris, 11 juin 1792, an
quatrième de la Liberté
Nous n'avons encore, Messieurs et chers
Concitoyens, aucune nouvelle intéressante des frontières.
Quelques lettres particulières annoncent que dans ce
moment tout y est dans le plus grand mouvement
et que 50 mille hommes marchent pour une
expédition mais le plus grand secret est observé et
ni soldats, ni officiers ne sont instruits du point
où doit se faire l'attaque. On annonce même
que Monsieur Lafayette a porté la précaution jusqu'à
changer ses guides de 2 en 2 lieuës. D'ailleurs
tout annonce la meilleure volonté et le plus grand
ordre dans l'armée. Nous ne tarderons pas à vous
annoncer quelques évènemens relatifs aux circonstances.
Les malveillans qui, comme vous l'avez su,
ont tâché les dernières semaines de troubler le repos de
la capitale, travaillent aujourd'huy d'une autre
manière pour parvenir au même but. A
l'occasion du décret rendu pour faire rassembler | capitale | | Visualiser(1 image) |
| 14-7-1792 |
ici 25.000 gardes nationaux le jour de la Fédération. Ils ont
tâché d'insinuer à la garde nationaux parisienne que
l'assemblée manquoit de confiance en elle et qu'on
avoit le dessein de lui faire enlever ses armes et ses
canons. Heureusement que la généralité n'a pas
donné dans le piège mais cependant une partie
s'est laissée aller à la séduction et hier nous eûmes
à la barre plusieurs pétitions individuelles pour
demander le rapport du décret. Je supprime les
détails que vous verrez dans les papiers publics
on s'occupe dans ce moment à découvrir les
auteurs de cette abominable calomnie et sans
doute nous aurons incessament le fil de l'intrigue.
Voilà, Messieurs, notre position qui
nous tient dans une surveillance continuelle pour
déjouer les menées qui peuvent troubler l'ordre.
Pour vous, Messieurs, suivant vos
lettres vous êtes tranquilles et je vous en félicite.
Heureux les départemens qui, comme le vôtre,
n'interrompent pas nos séances par des procès
verbaux de malheurs arrivés dans leur arrondissement.
Je suis avec un sincère et fraternel attachement
votre très humble et obéissant
serviteur. Jean-Louis. Bagot | | garde nationaux parisienne, assemblée, départemens, arrondissement | Visualiser(1 image) |
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La de
Saint Brieuc
Paris 13 juin an quatrième de la
Liberté
On ne peut encore vous annoncer rien de nouveau
de la frontière, Messieurs et chers Concitoyens, et les
nouvelles de l'avenir de la Constitution sont malheureusement
destituées de fondement. On continue d'annoncer que
les armées sont en mouvement, mais rien d'officiel à
ce sujet ne nous est parvenu.
Nous nous sommes occupés dans nos dernières
séances de l'importante question de la suppression sans
indemnité de tous les droits casuels et féodaux, ci-devant
déclarés rachetables. La discussion n'est pas terminée
et il est encore difficile de préjuger le parti qu'on
adoptera parce qu'il y a de fortes raisons pour et
contre. Il y a apparence qu'il faudra encore 2
séances pour terminer cette affaire.
On a décrété pour chaque bataillon de
volontaires une de cavalerie nationale qui sera
composée de 120 hommes. Quand toutes les troupes
décrétées seront complettes, nous aurons environ | | de cavalerie nationale | Visualiser(1 image) |
| 1-7-1792 |
400.000 hommes sous les armes. Si une pareille force
est bien conduite et bien dirigée, nous n'avons rien à
craindre de la ligue des tyrans. Vous pensez bien que de
semblables armemens coûteront des sommes énormes
mais on ne marchande pas la liberté et elle ne coûte
jamais trop cher.
Le prix de l'argent baisse ici sensiblement,
et les biens nationaux se vendent très bien.
Je ne manquerai pas de souscrire avant le
1er juillet pour l'Auditeur national que vous
demandez.
La fermentation excitée dans Paris n'a pas
eu de suite et nous sommes tranquilles.
Je suis avec un inviolable attachement
votre très humble
et obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot | Paris | | Visualiser(1 image) |
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La de
Saint Brieuc
Paris, ce 16 juin 1792, an
quatrième de la Liberté
Depuis ma dernière, Messieurs et chers Concitoyens,
il s'est fait un changement considérable dans le
ministère. Les ministres de la Guerre, de l'Intérieur
et des Contributions publiques ont été disgraciés,
Monsieur Dumouriez est nommé ministre de la Guerre, Monsieur
de Naillac ambassadeur à la cour des Deux-Ponts,
ministre des Affaires étrangères, Monsieur de Mourgues, ministre
de l'Intérieur. Le ministre des Contributions n'est pas
encore nommé. On attribue ce changement qui est
peut-être une calamité publique à des intrigues dont
le fil n'est pas assez connu pour qu'on en puisse
parler pertinemment.
Avant-hier l'assemblée, après une très longue
discussion décréta l'abolition sans indemnité de tous les
droits féodaux casuels qui ne seraient pas constatés
par le titre primitif. Cette opération qui fait perdre à
la Nation environ 500 millions sera probablement
remplacée par un droit d'enregistrement sur les
contrats de vente, mais cela n'est point encore décrété. | Deux-Ponts | Affaires étrangères, Intérieur, assemblée, Nation | Visualiser(1 image) |
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Quant aux nouvelles des frontières, nous sommes
instruits que nos différens corps d'armée sont en mouvement
et qu'il y a eu une escarmouche dont l'avantage nous
est demeuré, puisque l'ennemi a perdu environ 300 hommes et
20 prisonniers tandis que nous n'avons eu que 25 hommes
tant tués que blessés. Du nombre des morts sont le
brave Gouvion maréchal de camp, tué d'un coup
de canon et les 2 lieutenants-colonels du bataillon
des volontaires de la Côte d'Or. Monsieur Gouvion qui
était un officier des plus instruits et des plus
patriotes est généralement regretté, et la garde Nationale
parisienne en va porter le deuil pendant 3 jours.
Lundi il sera célébré pour lui un service solennel
où l'assemblée assistera par députation. Le comité
d'instruction publique est chargé de faire un rapport
sur les honneurs civiques que lui doit la
Patrie. On s'attend de jour en jour à recevoir
les nouvelles les plus intéressantes. D'ailleurs dans ce
moment, la capitale est fort tranquille.
Je suis avec un sincère et fraternel attachement
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot | capitale | bataillon, des volontaires de la Côte d'Or, garde Nationale, comité, d'instruction publique | Visualiser(1 image) |
| /17-6-1792 |
La de
Saint Brieuc
Paris 18 juin an quatrième de la
Liberté
On annonce aujourd'huy, Messieurs et chers
Concitoyens, la nomination du nouveau ministère.
Tous les anciens ministres sans exception sont changés
et ceux qui vont les remplacer sont, à ce qu'on assure
Messieurs
D'Ormesson
pour la Justice
La Jard
pour la Guerre
Dubouchage
pour la Marine
Chambonas
pour les Affaires étrangèresétrangères
Vergennes
pour les Contributions
et le président du département du Jura dont
je ne sais pas le nom
l'Intérieur
Il est bien à désirer que tous ces nouveaux
promûs marchent sur la ligne constitutionnelle.
Cette instabilité ministérielle qui annonce la faiblesse
du gouvernement inquiète les amis de la paix et de
la chose publique. Plusieurs des anciens ministres
sont regrettés. L'examen de leurs comptes et de
leur administration va nous prouver si ces regrets
sont justes.
Hier on finit le décret sur la suppression | | ministère, Justice, Guerre, Marine, Affaires étrangères, Intérieur | Visualiser(1 image) |
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des droits féodaux casuels. Il reste maintenant à
savoir s'il ne sera pas paralysé par le veto.
Jusqu'à présent les deux précédents décrets pour les
troubles religieux et le rassemblement 20 mille fédérés
aux environs de Paris n'ont obtenu ni l'un ni l'autre
l'honneur de la sanction. Il en résulte ici des
murmures fondés qui font craindre pour le repos
public. Cependant jusqu'à présent tout est tranquille.
Point de nouvelles des frontières. Nous ne
savons que ce que les gazettes en débitent. Si ce
qu'on dit de la Prusse est vrai, nous aurons sur les
bras moins d'ennemis que nous le craignions. Mais
il n'y a encore rien d'officiel là-dessus.
Je ne puis rien vous dire sur les talens présumés
des nouveaux ministres qui ne sont pas encore assez
connus pour les juger.
Continuez Messieurs et chers Concitoyens
à maintenir l'ordre chez vous. On ne peut que
louer les mesures sages prises par le directoire.
Je suis avec un sincère et inviolable attache
ment,
votre très humble et obéissant
serviteur
Jean-Louis Bagot | Paris, Prusse | directoire | Visualiser(1 image) |
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La de
Saint Brieuc
Paris ce 20 juin
1792 an quatrième de la Liberté
La note des nouveaux ministres, Messieurs
et chers Concitoyens, que je vous avois envoyée le dernier
courier étoit inexacte. Messieurs Duranthon et Lacoste
restent dans le ministère. Monsieur Chambonas a le département
des Affaires étrangères, Monsieur La Jard, celui de la Guerre.
Monsieur Montciel président du départementdu Jura, celui de
l'Intérieur et Monsieur Beaulieu que vous avez vu
dans les devoirs à Saint Brieuc, celui des Contributions.
Monsieur Luckner s'est emparé du Ménin
où il n'a trouvé aucune résistance. Il n'y avoit que
50 hommes dans la place qui à l'approche de notre
avant-garde ont déguerpi. On dit qu'on en a
atteint quelques uns. De là il a du marcher sur
Courtray derrière lequel étoit retranché un corps
d'Autrichiens que probablement il aura attaqué. On
dit son armée forte de plus de 40 mille hommes.
Pendant ce tems Monsieur de Lafayette qui occupe avec | Saint Brieuc, Ménin, Courtray | ministère, des Affaires étrangères, Guerre, départementdu Jura, Intérieur, Contributions | Visualiser(1 image) |
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25.000 hommes le camp de Maubeuge tient en
échec la garnison de Mons et de Namur. Les
nouvelles de l'armée vont devenir de jour en jour
plus intéressantes.
Nos décrets contre les prêtres turbulens
et pour le rassemblement de 20.000 hommes près
Paris viennent d'être frappés du veto. Il est possible
que celui pour la suppression sans indemnité des
droits casuels et féodaux éprouve le même sort.
Tout cela excite ici une fermentation dont on craint
les suites. Il est à craindre que la semaine ne se
passe pas sans qu'il y ait une insurrection dans cette
ville.
Malgré les recherches que nous avons fait
chez plusieurs libraires, je n'ai pu découvrir la feuille
que vous appelez l'Auditeur national et l'on m'a
assuré qu'elle n'existoit plus. Ainsi veuillez bien
Messieurs, me mander par la poste prochaine
quel est le papier nouvelles que vous désirez que je
vous envoye.
Nous discutâmes hier le projet de décret
sur le mode de constater l'état civil du citoyen. | Maubeuge, Mons, Namur, Paris | | Visualiser(1 image) |
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Cette discussion va être continuée parce qu'elle est
réellement très intéressante. Parmi les orateurs qui
parleront sur cette matière on distingua Monsieur
Gohier de Rennes et Monsieur Pastoret dont les
opinions ont été fort applaudies. Je désire que
ce décret soit fini dans la semaine mais je
n'ose encore l'espérer. On s'occupera ensuite de
l'instruction publique et je crois qu'on peut espérer
d'avoir incessament les écoles primaires dont
l'utilité commune ne permet aucun délai.
Je suis avec un inviolable attachement
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean Louis Bagot | Rennes | écoles primaires | Visualiser(1 image) |
| /20-6-1792 |
La mMunicipalité de
Saint Brieuc
Paris 23 juin an
quatrième de la Liberté
En vous écrivant le dernier ordinaire,
Messieurs et chers Concitoyens, je vous
manifestois des craintes sur une prochaine
insurrection dans cette capitale. Elle a eu lieu
mercredi 20 dans les fauxbourgs Saint Antoine,
Saint Marceau et Saint Jacques dont le peuple
sous prétexte d'une pétition, s'est porté
d'abord à l'Assemblée et ensuite aux
Tuileries. L'attroupement était au moins de 40
mille individus de tout sexe et de tout âge. Comme
je ne veux ni calomnier le peuple, ni dissimuler ses
torts, je vous renvoye pour les détails aux papiers
publics, en vous prévenant d'être en garde
contre les éxagérations des folliculaires des 2 partis.
Tout ce que je puis vous assurer, c'est qu'il n'a
péri personne dans cette triste journée. Le calme
n'est pas encore parfaitement rétabli et pendant
les 2 dernières nuits, les gardes ont été doublées | capitale, fauxbourgs Saint Antoine, Saint Marceau, Saint Jacques, Tuileries | Assemblée | Visualiser(1 image) |
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chez le roi. Dans ce moment, nous nous
occupons des mesures à prendre pour prévenir à la
suite de pareils mouvements.
Quant aux nouvelles des frontières, nous
savons que Monsieur Luckner s'est emparé de
Courtray où il a fait quelques prisonniers et pris
une pièce de canon. Monsieur Lafayette inquiète la
garnison de Mons et de Namur on débite
mais je ne garantis pas la nouvelle, que les
villes de Gand, Bruges et Bruxelles sont prêtes
à entrer en insurrection.
Nous commençâmes hier la rédaction
du décret sur le mode de constater les naissances,
mariages et sépultures et le 1 article porte
que ces sortes d'actes seront reçus et conservés
par les officiers municipaux. On va
continuer sans interruption ce décret qui est
vivement sollicité par tout l'Empire.
Je suis avec un inviolable attachement,
Messieurs
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot | Courtray, Mons, Namur, Gand, Bruges, Bruxelles | officiers municipaux, Empire | Visualiser(1 image) |
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La
de Saint Brieuc
Paris ce 25 juin 1792
an quatrième de la Liberté
Messieurs et honorés Concitoyens
Depuis ma dernière, Paris est un peu moins agité
cependant je ne puis pas dire qu'il soit tranquille.
Quelques rapports même font craindre de nouveaux
troubles malgré le décret qui défend aux citoyens
de prendre les armes sans réquisition. Hier
nous entendîmes les ministres sur la demande
leur faite des mesures prises pour la répression
de troubles religieux et la sureté de la capitale.
L'assemblée ne fut pas contente de leur réponse, | Paris, capitale | assemblée | Visualiser(1 image) |
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et ils doivent en faire une nouvelle sous 9 jours.
d'ailleurs le roi a sanctionné implicitement le
décret pour le camp dans le voisinage de la
capitale en demandant à l'assemblée la levée de
42 bataillons de garde nationale ou d'un demi
bataillon par département pour fournir un
camp entre l'armée des frontières et la capitale.
L'assemblée n'a pas encore délibéré sur cette
proposition.
Nous n'avons aucune nouvelle ultérieure
de l'armée de Luckner nous la croyons toujours
aux environs de Courtray. nous savons que
l'armée de Lafayette a fait un mouvement pour
s'en rapprocher. On débitoit même qu'un corps
de cette armée s'était emparé à Saint Guislain
des écluses de Mons après une affaire très
meurtrière mais cela ne s'est pas confirmé.
Malheureusement les évènemens ne se
succèdent pas aussi rapidement que le désire
notre imagination.
Je vous félicite, Messieurs de la tranquillité
dont jouissent votre ville et ses environs. | capitale, capitale, Courtray, Saint Guislain, Mons | assemblée, garde nationale, département, assemblée, armée de Luckner, armée de Lafayette | Visualiser(1 image) |
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Je désire que cela continuë.
Je suis avec un sincère et respectueux attachement
Messieurs,
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot
En fermant ce paquet je reçois la lettre du ministre relative au
Watelard je n'ay que le temps de l'insérer icy sans avoir celuy d'écrire à je n'ay que le temps de l'insérer icy sans avoir celuy d'écrire à Monsieur je n'ay que le temps de l'insérer icy sans avoir celuy d'écrire à Monsieur
Bralard que je prie de recevoir mes excuses | | | Visualiser(1 image) |
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La mMunicipalité de
Saint Brieuc
Paris 29 juin l'an quatrième de
la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens
La fermentation paroit avoir cessé dans la
capitale et voilà 2 jours qu'il ne s'est passé aucun
évènement propre à l'augmenter.
Tout ce qu'on peut dire de positif des frontières
c'est que le roi a donné carte blanche au général
Lucker afin qu'il puisse agir conformément aux
circonstances. Cette nouvelle est sûre, le ministre de la
Guerre nous l'ayant annoncée dans notre avant
dernière séance du soir.
On débitait hier, sans que je puisse pourtant
vous garantir le fait que l'armée autrichienne et la nôtre
étaient à peu de distance l'une de l'autre. La 1 forte de
30 à 35 mille hommes et la seconde de 45. Les
volontaires brabançons dont ont dit le nombre aujourd'huy
de 2000 s'augmentent tous les jours ; on assure qu'ils
ont eu la plus grande part à l'affaire de Courtray et
qu'ils y ont perdu plusieurs des leurs. | capitale, Courtray | Guerre | Visualiser(1 image) |
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Quant à l'armée de Lafayette, elle est postée de
manière à inquiéter le flanc gauche de l'ennemi
et à secourir l'armée de Luckner si elle en avoit
besoin.
Voilà, Messieurs, tous les renseignemens
que je puis vous donner sur nos armées nous ne
devons pas tarder à en recevoir les nouvelles les plus
intéressantes.
Tous les bons citoyens doivent savoir gré
à messieurs les vicaires de l'hommage qu'ils
ont rendu à la mémoire de messieurs Gouvion et
Simoneau, morts tous les deux au poste que leur
assignoit la Loi.
Sitôt que vous m'aurez fait part de vos
intentions, je souscrirai pour celui des journaux
que vous me désignerez.
Je suis avec un inviolable attachement
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot | | armée de Lafayette, armée de Luckner | Visualiser(1 image) |
