| Dates citées | Transcription | Lieux | Organisation | |
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| 10-8-1792/7-8-1792 |
ont adhéré et proclamé les mesures que nous avons
prises depuis le 10, convaincus, comme doivent l'être
tous les amis de la Liberté, que l'union d'opinion est le
plus sur moyen de sauver la Patrie dans la crise
allarmante ou nous nous trouvons. Vous avez
cy-jointes quelques piéces trouvées dans le cabinet du
roi. Pour éclairer l'opinion publique on va en faire
passer plusieurs autres qui prouvent que la liste
civile soudoyoit plusieurs folliculaires, ennemis de la
Révolution. Ces différens imprimés seront envoyés à
tous les départemens à mesure qu'ils paroitront.
Monsieur de Custine qui commande
aujourd'huy à Landau nous a instruits de l'état
ou étoit cette place lorsqu'il y est arrivé. Sans les
mesures qu'il y a prises pendant les 24 premieres
heures de son sejour, cette importante forteresse
auroit été livrée aux Autrichiens et aux Prussiens
le 7. Les renseignemens qu'on acquiert de
jour en jour annoncent un complot de
contre-révolution qui devoit avoir lieu dans
le courant de ce mois. Cette découverte pourroit | Landau | cabinet du , roi | Visualiser(1 image) |
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bien rallentir l'acharnement de nos ennemis du
dehors et du dedans. Il ne nous faut que de
l'union pour triompher des uns et des autres.
J'espère que cette vérité sera sentie par tous les
amis de la Révolution qui voudront s'élever
à la hauteur des circonstances.
Veillez, mes chers Concitoyens, serrez-
vous autour de l'arbre de la Liberté, occupez
vous du recouvrement des impôts et de maintenir
l'ordre dans votre Cité.
Je suis avec un inviolable attachement,
votre très humble
et obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot | | | Visualiser(1 image) |
| 20-8-1792/20-8-1792 |
La municipalité
de Saint Brieuc
Paris 20 août 1792
an quatrième de la Liberté et de
l'Egalité
Messieurs et chers Concitoyens,
Malgré la monotonie de mes lettres, je
ne pourrai encore aujourd'huy entrer dans de
grands détails, tant sur les événemens
passés que futurs. Il circule tant de variantes
dans le public que je crois devoir vous renvoyer
encore aux papiers-nouvelles.
Des lettres officielles nous annoncent les
bonne dispositions de l'armée du Nord. Nous
ne sommes pas aussi instruits de ce qui se passe à
celles du Centre et du Rhin ; cependant on
éspère que ça ira.
On travaille à la formation d'un camp de | Centre, Rhin | armée du Nord | Visualiser(1 image) |
| 10-8-1792/10-8-1792 |
40 mille hommes sous les murs de Paris et
on va fortifier les principaux postes qui l'avoisinent.
Le tribunal criminel va entrer en
activité pour juger les prévénus dans l'affaire
du 10. La tranquilité de Paris est la même,
plusieurs départemens nous ont envoyé leur
adhésion à nos décrets et chaque jour nous
en apporte quelques unes.
C'est au ministre de l'Intérieur à
vous faire parvenir les décrets qui vous
manquent et il est homme à bien s'acquitter
de son devoir.
On travaille à la rédaction exacte
de l'affaire du 10. Cet ouvrage sera envoyé
à tous les départemens pour leur instruction.
Je vois avec grand plaisir arriver le
moment des futures élections, car j'ai grand
besoin de repos. Ce sera au milieu de vous,
Messieurs, dont je connois l'attachement, que
j'irai me délasser des fatigues de cette pénible
corvée et jouir dans l'obscurité du peu de
jours qui me restent à vivre. | Paris, Paris | tribunal criminel | Visualiser(1 image) |
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Je vous exhorte à l'union et à la surveillance
et suis pour la vie,
votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot
Depuis ma lettre écrite j'en reçois une qui
m'apprend qu'on a pris en mauvaise part le mot
douloureusement par lequel je terminois ma lettre
de l'onzième. Si mes sentimens étoient moins
connus, je vous devrois une justification. Je n'ai
jamais désesperé du salut de la Patrie et je n'en
désespère pas, parce que je la crois invincible, ainsi
que la cause de la Liberté. Mais je crois qu'il est
permis à un homme sensible d'être affecté
douloureusement de la perte de plusieurs centaines
de citoyens patriotes qui ont péri en combattant
le despotisme.
Je vous annonce que la vente des biens des
fabriques a été décrété le 19. Il leur sera payé en19. Il leur sera payé en
indemnité sans retenue une rente de 4 pourcentpourcent | | | Visualiser(1 image) |
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du produit des ventes. | | | Visualiser(1 image) |
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La municipalité de
Saint Brieuc
Paris 22 août 1792, an quatrième de la
Liberté et de l'Egalité.
Messieurs et chers Concitoyens,
Nous apprimes officiellement hier au soir que
Lafayette et son état-major sont passés à Luxembourg.
Nous ignorons encore si Sedan et la partie du département
des Ardennes qui étoit en insurrection sont rentrés
dans l'ordre. Il est probable qu'aujourd'huy ou demain
nous aurons des nouvelles satisfaisantes à cet égard.
Je vous laisse à penser, Messieurs, quelle opinion on doit
avoir des sentimens de Lafayette dont le patriotisme
simulé avoit trompé tant de gens. La plus grande
partie des départemens nous ont envoyé leur adhésion.
et nous espérons qu'à la fin de la semaine nous serons
assertiorés d'une uniformité générale dans la façon de
penser de tous les citoyens de l'Empire. La Patrie et
la Liberté seront encore une fois sauvées, parceque nous
aurons déjoué les projets des ennemis de l'intérieur.
Quant à ceux de l'extérieur nous ne les craignons | Luxembourg, Sedan | tat-major, département, des Ardennes, départemens, Empire | Visualiser(1 image) |
| 20-8-1792 |
guère. Les Autrichiens dans la Belgique sont menacés
d'une désertion effrayante et restent dans la plus parfaite
inaction, dont probablement on les tirera sous peu par
une invasion sur leur territoire. Les Prussiens de leur
côté vont avoir en tête l'armée de Luckner qui se
renforce chaque jour par l'arrivée de nouveaux corps
et la saison qui s'avance ne leur permettra pas de
s'établir sur notre territoire pour y prendre des quartiers
d'hyver, ni d'attaquer sérieusement aucune de nos
places. Du côté du Midi l'armée de Montesquiou est
très en état de faire face aux Savoyards, s'ils
s'avisent de sortir de leurs montagnes. Toutes ces
considérations releveroient notre courage, si les dangers
avoient jamais pu l'abattre.
Par 2 décrets rendus avant hier nous
avons extirpé les dernières racines de la féodalité et
hier nous avons prononcé la déportation des prêtres
insermentés. Cette mesure vigoureuse étoit devenuë
indispensable et donnera la paix aux départemens
fanatisés.
Nous n'ignorons pas tout ce que nous coûtera
la guerre et les préparatifs immenses que nous faisons.
Mais cette dépense sera couverte en grande partie par la
vente des biens des émigrés. On va proposer un mode
qui accélerera cette vente. C'est de diviser ces biens | Belgique, Midi | armée de Luckner | Visualiser(1 image) |
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par petites portions de 2 ou 3 journaux et de les donner
à bail à cens à tous les particuliers qui se
présenteront. Si cela est adopté, dans 6 mois cette
vente peut être consommée.
Je suis avec un inviolable attachement,
votre très humble et très
obéissant serviteurserviteur
Jean Louis Bagot | | | Visualiser(1 image) |
| 25-8-1792 |
La municipalité de
Saint Brieuc
Paris 25 août 1792 an quatrièmequatrième
de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Ce n'est point à Luxembourg, mais en Hollande
qu'a passé le général Lafayette avec son état major.
De là probablement il ira en Angleterre et peut être en
Amérique.
Hier on a décapité le La Porte intendant
de la liste civile, et il est probable que cette éxécution
va être suivie de plusieurs autres.
Les nouvelles des frontières annoncent que
Longwy est au moment d'être investi par les Prussiens,
qui dans ce moment dévastent les campagnes environnantes.
Le maréchal vient de perdre le commandement
de son armée et est remplacé par Kellermann qu'on dit
être un homme du premier mérite. Suivant les lettres de
nos commissaires, toutes nos troupes sont dans les meilleures | Luxembourg, Hollande, Angleterre, Amérique, Longwy | état major | Visualiser(1 image) |
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dispositions et leur nombre grossit chaque jour. Ils ajoutent
qu'il y a eu quelques mouvemens populaires à Strasbourg,
mais qui ont été calmés dans l'instant.
La déportation des prêtres fonctionnaires publics
non assermentés vient d'être décrétée, et ces messieurs n'ont qu'à
se disposer à plier bagage. C'est de tous les départemens
qu'on réclame contre leur incivisme et leurs manoeuvres.
L'adhésion des départemens à nos décrets est
aujourd'huy presque générale, et le nombre en est si grand
que nous passons 2 heures à chaque séance pour en faire
lecture. Le reste de notre tems est employé aux mesures de
sureté générale et surtout relative à la guerre.
Je suis avec un inviolable attachement
votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean Louis Bagot | Strasbourg | départemens, départemens | Visualiser(1 image) |
| 27-8-1792/26-8-1792/10-8-1792/25-8-1792 |
La municipalité
de Saint Brieuc
Paris le 27 aout 1792
an quatrième de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Hier à 8 heures du soir, on célébra aux Thuileries une
fête civique et funébre en mémoire des malheureux
patriotes qui ont péri dans la journée du 10. L'Assemblée
nationale y assista en corps ; le concours du peuple fut
immense et la cérémonie très brillante. Je n'ai pas
appris qu'il y soit arrivé aucun accident.
Avant-hier on débita sur la foi de
quelques lettres que Longwy s'étoit rendu après
15 heures de bombardement à une armée de 85 mille
hommes commandée par le roi de Prusse en personne.
D'autres lettres disoient que la garnison avoit eu les
honneurs de la guerre. On est d'autant plus fondé à
douter de cette nouvelle que jusqu'à présent le ministre
de la Guerre n'a point reçu de courier qui le lui annonce | Thuileries, Longwy | Assemblée, nationale | Visualiser(1 image) |
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et qu'il n'est arrivé aucune nouvelle officielle de
Thionville (qui n'en est qu'à 4 lieües) qui en fasse
mention. Si la nouvelle se confirmoit, elle
annonceroit ou la lâcheté ou la trahison des commandans
car cette place étoit d'autant plus facile à défendre que
ses fortifications étoient dans le meilleur état. Au
reste que la nouvelle soit vraie ou fausse, cela ne doit
pas nous décourager, car la guerre se compose de
revers et de succès. Partout il se forme de nouveaux
bataillons qui vont à la frontière et sous peu, leur
réunion à nos autres troupes formera des forces bien
supérieures à celles de nos ennemis, surtout si on a
égard à l'amour de la liberté qui les anime et à ce
noble sentiment qui les fait voler au danger.
Nous n'avons aucune nouvelle officielle des
armées du Nord et du Rhin. Nous savons seulement. Nous savons seulement
par des lettres de nos commissaires qu'elles sont dans les
meilleures dispositions.
Nous recevons de nombreuses adhesions de
tous les corps administratifs et municipaux de
l'Empire.
La déportation des prêtres fonctionnaires
publics non assermentés vient d'être décrétée définitivement | Thionville | armées du Nord, Rhin, Empire | Visualiser(1 image) |
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Ils devront sortir du royaume dans quinzaine, à
compter de la publication du décret. Quant aux
autres, non fonctionnaires publics, la même peine
aura lieu contre eux, aussitôt qu'ils seront
convaincus de manoeuvres criminelles, ou dénoncés
par 6 citoyens actifs. Les sexagenaires et les
infirmes sont exceptés, mais devront être réunis
dans un lieu commun, sous la surveillance des
corps administratifs.
Voilà les principales dispositions de ce
décret que nous avons cru devoir rendre dans les
circonstances. Il paroit par les mouvemens qui se
passent dans les départemens des Côtes du Nord et du
Finistère à raison des prêtres, qu'on a combiné tout cela
avec l'entrée des étrangers sur notre territoire. Cette
observation ne vous aura pas échappé et c'est une
raison pour redoubler de surveillance, de courage et
d'activité.
Je suis avec un inviolable attachement,
votre très humble et obéissant
serviteur Jean Louis Bagot | royaume, Finistère | corps administratifs, départemens des Côtes du Nord | Visualiser(1 image) |
| 29-8-1792 |
La municipalité de
Saint Brieuc
Paris 29 août 1792, an quatrièmequatrième
la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
La prise de Longwy est malheureusement confirmée.
Une place de cette importance dans laquelle se trouvoient
2600 hommes de garnison n'a pu être renduë en
15 heures que par trahison ou par lâcheté. On assure
cependant que les corps administratifs et les habitans
ont forcé la garnison à se rendre.
Nous n'avons pas de nouvelles officielles
que les ennemis aient fait des progrés ultérieurs.
Nos armées se renforcent tous les jours et nous
osons penser qu'elles arrêteront les princes coalisés
contre la liberté.
Il va se former aux environs de Paris un
camp de 30000 hommes dont on fait les préparatifs.
Toutes nos séances sont absorbées par ces mesures
que les circonstances où nous nous trouvons exigent.
Cependant nous rendons quelques décrets. Un des | Longwy, Paris | corps administratifs | Visualiser(1 image) |
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principaux est celui pour le convertissement des
convenans en domaines. Ses dispositions
que vous verrez incessament dans les papiers publics peut
satisfaire nos cultivateurs.
J'espère apprendre par le premier courier la
nomination de vos électeurs. Le choix sans doute aura
été du meilleurs.
Je ne puis, mes chers Concitoyens, que vous
exhorter à l'union et à la surveillance. Dans les
momens orageux où nous nous trouvons, le courage
et l'énergie sont nécessaires, et si, comme il faut
l'espérer, nous sortons victorieux de cette crise, nous
jouirons enfin d'une tranquillité qui est bien nécessaire
à tout le monde.
Faites observer les loix assurer la propriété
et la vie des citoyens, faites payer les impôts et
comptez sur le courage de vos représentans.
Je suis avec un inviolable attachement,
votre très humble et obéissant
serviteur
Jean Louis Bagot
Je prie Jouvin de m'envoyer la date précise
de notre décret d'aliénation. Je le croyois du 6 janvier | | | Visualiser(1 image) |
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1791, mais je l'ai cherché vainement à cette date dans
les procès verbaux de l'Assemblée constituante.
P.S. Nous sommes inondés d'adresses d'adhésion
de tous les corps administratifs et municipaux. Ilmunicipaux. Il
est étonnant que notre ville n'ait pas encore
envoyé la sienne. | | | Visualiser(1 image) |
| 1-9-1792 |
Paris 1er septembre 1792 an quatrièmequatrièmequatrième
de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Nous n'avons point de nouvelles des frontières
qui nous annoncent des progrès ultérieurs des
Autrichiens sur notre territoire. Nous savons
seulement que partie de l'armée du Nord renforce celle
du Centre.
Aujourd'huy partent de Paris 1800 grenadiers,
1800 chasseurs, 2000 gendarmes nationaux, 8 canons avec
les canonniers nécessaires, ainsi que les fédérés des
départemens qui se trouvent ici. Je ne puis vous
dire positivement où ils vont, mais il y a
apparence qu'ils vont renforcer l'armée de Châlons.
Plusieurs lettres nous annoncent que les
assemblées primaires ont été générallement tranquilles
et ont fait de bons choix. On ne peut qu'applaudir | Paris | armée du Nord, Centre., départemens, armée de Châlons | Visualiser(1 image) |
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à celui des électeurs de notre ville.
Nous finimes hier le décret pour la
vente des biens des émigrés. On va mettre
incessamment en émission les petits assignats.
Nous continuons de recevoir de nombreuses
adhésions à nos décrets.
J'ai enfin fait nommer un rapporteur
pour la demande formée par la municipalité du
payement du logement des administrations. C'est
Monsieur Clausel. J'ai bien peur que la brièveté du temps
ne lui permette pas de faire le rapport. D'ailleurs
votre demande est croisée par celle du département
qui demande l'aliénation de la maison commune
pour y loger tous les corps administratifs et
comme il parait certain que la Convention nationale
va supprimer plusieurs districts, on m'a observé
non sans fondement qu'il seroit possible que
lors de la discussion l'Assemblée nationale ne prononçât
pas sur le rapport.
Je vous prie de demander à Monsieur Chauvin
qu'il m'envoye le plus promptement possible
l'état des revenus actuels de notre hôpital. | notre ville | municipalité, département, Convention nationale, districts, Assemblée nationale, hôpital | Visualiser(1 image) |
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afin que j'en fasse usage pour le travail provisoire
qu'on va faire sur cet objet. Il suffit qu'il m'envoye
en masse le montant, sans entrer dans les
détails et que cela soit certifié par la municipalité.
Je suis avec un inviolable attachement
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot
Post Scriptum La nouvelle qu'on vous a dite sur le compte de
Monsieur Luckner est fausse. Il est généralissime mais il
résidera à Châlons pour pouvoir diriger plus
sûrement les mouvemens des armées de l'intérieur
et de l'extérieur. Bien des gens regardent cette
résidence comme une retraite honnête.
Le régiment suisse de Chateauvieux est partiChateauvieux est parti
de Toul avec armes et bagages et est passé dans le
duché des 2 Ponts. | | municipalité | Visualiser(1 image) |
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La municipalité
de Saint Brieuc
Paris 3 7septembre 1792 an 4e
de la Liberté, 1er de l'Egalité.
Messieurs et chers Concitoyens,
Nous sommes instruits officiellement que Verdun
est assiégé, mais nous pensons, d'après les dispositions
de la garnison qui est très forte qu'il fera une plus
belle défense que Longwy. Malheureusement les
fortifications sont en mauvais état, mais on vient de
renforcer de 10.000 hommes l'armée de Kellermann
et de son côté Dumouriez avance avec une partie
de la sienne pour mettre l'ennemi entre 2 feux.
Les hommes ne manquent pas, mais nous sommes
mal pourvus d'armes.
Les dispositions de Monsieur de Brunswick
faisant présumer qu'il veut marcher sur Paris, le
cri d'allarme s'est fait entendre aujourd'huy dans
cette ville et l'on s'occupe des moyens d'en faire
partir 40 mille hommes bien armés tant infanterie
que cavalerie qui vont se porter sur Châlons. | Verdun, Longwy, Paris, Châlons | armée de Kellermann | Visualiser(1 image) |
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Pour cet effet on saisit tous les chevaux de Louis 16
ainsi que ceux des particuliers, de cabriolet et autres.
Par ce moyen, on marchera plus à l'aise dans les
ruës de Paris. Vous pensez bien que ces mesures
mettent toutes les têtes en l'air et font voir
l'énergie d'un peuple qui veut être libre. Il est
possible que sous 15 jours il y ait 500,000 hommes
tant sur les frontières que dans les camps
voisins. La pénurie de fusils nous a fait porter un
décret qui retire aux cavaliers dragons les
carabines dont ils étoient armés pour les donner
aux volontaires qui en manquent.
Par des nouvelles qui paroissent certaines
nous sommes fondés à croire que les Suisses et
le roi de Sardaigne resteront sur la défensive.
Mais suivant d'autres nouvelles qui méritent un
certain degré de confiance, la Russie nous menace.
Une de ses flotilles vient de sortir de la mer Noire
pour entrer dans la Méditerranée et on mande
de Varsovie qu'un corps de 22,000 Russes va
traverser l'Allemagne pour joindre de
Brunswyck. Au reste cette derniere troupe ne
peut arriver que dans le courant de l'hyver et
n'est à craindre que pour le printemps prochain,
tems auquel il est possible que nous ayons | Paris, Russie, mer Noire, Méditerranée, Varsovie, Allemagne | | Visualiser(1 image) |
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exterminé les hordes allemandes qui sont aujourd'huy
à nos portes.
Vous devez bien penser, Messieurs, que tout
occupés des mesures que commandent les circonstances
nous n'avons guère le tems de faire des décrets
quoique nous travaillions jour et nuit.
Dans le moment actuel où tous les
fonds sont absorbés par les besoins de la guerre,
il n'est pas possible de rien demander pour notre
hôpital. Conformément aux précédens décrets
l'administrateur doit s'adresser au ministre de
l'Intérieur pour demander des secours proportionnés
aux besoins et lui envoyer un état de ses ressources et
de ses nécessités.
Je suis avec un inviolable attachement,
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot | | hôpital | Visualiser(1 image) |
|
Paris 5 7septembre 1792, an quatrième de laquatrième de la
Liberté, premier de l'Egalité.
Messieurs, chers Concitoyens,
Tous les citoyens de cette ville et des environs sont
en mouvement pour former des corps militaires qui
se disposent à partir pour l'armée et surtout pour
couvrir la Champagne qui paroit menacée par
l'ennemi. Le nombre de ces braves patriotes ne
peut être que très grand, à en juger par le civisme
et le courage qu'ils annoncent. Il me seroit
difficile de vous peindre tout le dévouëment qui se
manifeste ici et ailleurs, car les départements voisins
ne le cèdent point à la capitale.
Il est à présumer que Verdun est dans ce
moment au pouvoir des Prussiens, quoique nous
n'en ayons pas encore une certitude officielle, mais
seulement des rapports indirects. Les généraux
Luckner et Kellermann n'ont point encore écrit à ce
sujet au ministre ou celui-ci ne nous a point encore | Champagne, capitale, Verdun | départements | Visualiser(1 image) |
|
fait part de leurs dépêches.
Nous n'avons rien de nouveau des armées
du Nord et du Midi..
Nous sommes instruits de tems en tems de
quelques insurrections particulières dans les départemens
lesquelles paroissent combinées avec les mouvements
de nos ennemis du dehors. Jusqu'à présent elles ont
été réprimées par le zèle et le courage des gardes
nationaux et la plupart des moteurs ont été
pris et conduits aux tribunaux criminels.
Comme nos séances durent jour et nuit,
nous rendons nombre de décrets dont vous verrez
le détail dans les papiers publics. On a enfin fini
la loi pour constater le mode des naissances,
mariages et sépultures.
La tranquillité qui règne dans votre
département, Messieurs, fait le plus grand
honneur à votre administration et j'ai vu avec
plaisir pendant le cours de cette législature
qui va finir que ce département est un de ceux
qui a donné le moins d'embarras à l'assemblée.
Je suis avec un inviolable attachement
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot | | armées, du Nord, Midi, gardes, nationaux, tribunaux criminels, département, département | Visualiser(1 image) |
