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Dates citées
Transcription
Lieux
Organisation
2-4-1792
Paris ce 2 avril 1792
l'an quatrième de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Quoique j'aie assisté très machinalement
à nos dernières séances, je ne vous en
donnerai point les détails que vous trouverez
consignés dans les papiers publics. Les
troubles des départemens du Midi, du
Cantal, de la Nièvre et de l'Yonne
en ont occupé la majeure partie et vous
verrez que nous mandons volontiers à
la barre les gens qui contreviennent à
la loi. Vous verrez également que les
affaires des émigrés vont assez mal en
Allemagne ou plusieurs cercles ne
veulent pas les souffrir. Toute l'armée
Midi, Cantal, Nièvre, Yonne, Allemagne
départemens
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(1 image)
est au complet de guerre et nous ne
savons bientôt plus que faire des recrües.
Tout cela fait des frais énormes qui
ne raccomodent pas les finances et que
supporteront les biens des émigrés qui ne
rentreront pas dans le courant du mois.
D'ailleurs la tranquillité de Paris se soutient
et la diversité d'opinions dans l'assemblée
paroit moindre qu'elle ne l'a été jusqu'à
présent.
Je suis avec un inviolable dévouëment
votre très humble
et obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot
P.S. Je vous ai marqué dans une de mes
précédentes que si vous voulez que la Nation
se charge de vos dettes, il faut avant le 1er
mai prochain, terme de rigueur en envoyer
au bureau de la liquidation l'état détaillé
avec celui de vos ressources, le tout visé par
le directoire de district et de département Je vousdépartement Je vous
prie de vous en occuper incessament.
Paris
assemblée
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(1 image)
27-3-1792
Paris ce 2 avril 1792
Messieurs et chers Concitoyens,
Si le malheur qui m'accable étoit susceptible
de consolation, je la trouverois dans la lettre
vraiement amicale que vous m'avez écrite le
27 du passé. Mais ma perte est si grande
que le tems seul et la réflexion peuvent me
procurer quelque adoucissement.
Combattu d'une part par le cri de
la nature qui m'appelle au milieu d'une
famille désolée et de l'autre par le sentiment
intime des obligations que j'ai contracté, je
n'ai encore écouté que la voix de la Patrie,
dans un moment aussi orageux que celui où
nous nous trouvons.
Visualiser
(1 image)
heureux si ce dernier sacrifice peut
convaincre mes concitoyens et vous en
particulier de l'inviolable dévouement
avec lequel je suis pour la vie,
Messieurs et chers Compatriotes,
votre très humble serviteur
et infortuné député
Jean-Louis Bagot
Visualiser
(1 image)
Paris ce 4 avril 1792
Messieurs et chers Concitoyens,
Notre séance d'hier a été plus intéressante
que celle de la veille qui se passa en malheureux
débats relatifs à l'indécence avec laquelle
se comportèrent les tribunes. On nous
fit un rapport sur les finances qui, quoiqu'il
ne soit pas très satisfaisant, nous a
cependant démontré que nos ressources
excédoient de quelque chose nos dettes.
D'ailleurs Paris ainsi que les départemens
voisins continuë d'être tranquille et
jusqu'à ce jour on paroit assez content
des nouveaux ministres. Celui de la Justice
n'est point encore nommé et plusieurs de
ceux à qui on a offert ce ministère l'ont refusé.
Paris
départemens
Visualiser
(1 image)
Il est arrivé avant hier de Vienne un
courrier qui, dit-on, n'apporte pas d'excellentes
nouvelles. D'ailleurs il ne s'est rien passé
sur la frontière qui indique une prochaine
ouverture de campagne.
Monsieur de Narbonne dont la Nation
doit regretter la disgrace s'est pleinement
disculpé de la dénonciation portée contre lui.
Monsieur Fauchat dont la partialité n'est pas
suspecte étoit le rapporteur de cette affaire.
Je suis, Messieurs, avec un inviolable
attachement
votre très humble
et obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot
Je crois que vos inquiétudes sur le
départ du Régiment d'Anjou ne sont pasAnjouAnjou
fondées. Le département ne peut pas
rester sans troupes de ligne et quelqu'un
qui a des relations avec les bureaux de la
guerre vient de m'assurer que c'étoit
Provence qui remplaçoit le qui remplaçoit le régiment de Perche qui remplaçoit le régiment de Perche
à Brest.
Vienne
Nation
Visualiser
(1 image)
7-4-1792
Paris ce 7 avril 1792, l'an quatrièmequatrième
de la Liberté
Je vois, Messieurs et chers Concitoyens, que vous
vous occupez d'une émission de petits billets
de 5 livres tournoispour faciliter la circulation des assignats.
Cette opération est sans doute utile et
louable. Je vais vous faire part de quelques
observations à ce sujet.
Il va paroitre incessamment un décret
dont les 2 premières lectures ont été faites
pour assujettir au droit de timbre tous les
billets patriotiques audessous de
10 sols et audessus de 3 livres tournois. D'après cela,
Messieurs, je crois que votre émission
doit se borner à des billets de 10 sols si vous
ne voulez pas vous exposer à supporter
un droit de timbre.
Vous devez encore soigneusement veiller
à la contrefaçon et établir des règles
sûres pour la connoitre, sans quoi vous
courez de grands risques, lorsqu'il faudra
opérer le remboursement de ces sortes de
Visualiser
(1 image)
billets. Vous devez encore leur donner une
forme constante et nommer 2 citoyens
honnêtes et solvables pour les signer et
rester dépositaires des assignats qui
seront mis à la caisse en échange.
Cette caisse doit être très souvent
vérifiée par les officiers municipaux
pour tranquilliser le public, et il doit
être tenu par le directeur de la caisse un
registre journal qui constatera le nombre
des billets mis en émission et celui des
assignats déposés en échange.
Voilà Messieurs des dispositions
indispensables et auxquelles ainsi que moi,
vous aurez réfléchi. Vous savez d'ailleurs
que le cours de ces billets ne peut être
forcé.
A l'égard de la circonscription de votre
paroisse il est très possible que le directoire
de département adopte en tout ou en partie l'avis
du district, celui de la municipalité et de
l'évêque.
Quant aux nouvelles politiques les
papiers publics vous annonceront l'accident
paroisse, directoire, de département, district, municipalité
Visualiser
(1 image)
arrivé au roi de Suède que quelques personnes
disent mort, quoique le fait soit incertain.
Si cela est nous n'en porterons pas le
deuil car c'étoit un ennemi très décidé
de notre révolution.
On assure que Monsieur Duranton
avocat de Bordeaux vient d'accepter le
ministère de la Justice.
Hier l'assemblée décréta la
suppression de toutes les congrégations
séculières et régulières des 2 sexes,
ainsi que la prohibition de tout costume
ecclésiastique ou religieux, dont les prêtres
et moines ne pourront se servir qu'à
l'église pendant l'exercice des fonctions
sacerdotales. Dans la société ils devront
paroitre vétus comme les autres citoyens
et sans aucune marque distinctive. C'est
sur le rapport de l'évêque de Bourges que
ce décret a été rendu.
Du reste tout est tranquille ici, le
roi de Sardaigne a répondu à notre
ambassadeur d'une manière assez
satisfaisante pour faire croire que nous
Bordeaux
assemblée
Visualiser
(1 image)
n'avons pas de guerre à craindre de
ce côté.
Nous nous occupons surtout de
finances et suivant l'état nous voyons
que nos ressources surpassent de quelques
centaines de millions nos besoins.
Je suis avec respect,
Messieurs, votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot
Visualiser
(1 image)
9-4-1792
Paris ce 9 avril 1792, l'an
quatrième de la Liberté
Depuis ma dernière, Messieurs et chers
Concitoyens, il ne s'est rien passé de fort
essentiel dans nos séances. Hier nous avons
travaillé comme les jours précédents.
La mort du roi de Suède n'est point
encore confirmée.
Aujourd'huy arrivent ici les 40
soldats de Chateauvieux. Le dissentiment
qui règne à leur sujet entre la garde Nationale
parisienne et les Amis de la Constitution séant
aux Jacobins, fait craindre de prochains troubles
dans cette capitale.
Nous allons dans cette semaine
nous occuper sérieusement de la grande
question des finances, de la discussion sur
l'aliénation des forêts nationales, ainsi que
du décret très sollicité pour fixer le mode
de constater civilement les naissances,
Chateauvieux, capitale
garde Nationale, Jacobins
Visualiser
(1 image)
mariages et décès. Plusieurs articles de ce
décret souffrent de grandes difficultés, surtout
relativement aux municipalités de campagne
pour la plupart composées de gens sans
lumières.
D'ailleurs rien de nouveau sur les
frontières et tout paroit tranquille jusqu'à
ce moment. Le ministre des Affaires étrangères
ne nous a encore rien dit sur l'état où sont
les négociations relativement aux princes
d'Allemagne. Nous attendons sur cet objet
des renseignements d'autant plus précieux
qu'ils décideront de la guerre ou de la paix.
Dieu veuille inspirer à tous nos émigrés le
désir de rentrer dans le royaume. Leurs
espérances sont aujourd'huy si faibles qu'ils
n'ont rien de mieux à faire que de regagner
leurs foyers pour y vivre tranquille sous
l'autorité des lois.
Adieu, Messieurs, je vous désire patience
et fermeté, et suis pour la vie avec un
respectueux attachement
votre très humble
et obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot
municipalités
Visualiser
(1 image)
-6-1792
Paris ce 11 avril 1792, l'an quatrièmequatrième
de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Vous faites très bien de réfléchir mûrement
sur l'émission de vos billets de confiance.
Si celle des petits assignats au dessous de
5 livres tournois étoit prochaine, vous feriez très bien
de suspendre cette opération très avantageuse
par elle-même au peuple. Mais
malheureusement il est probable qu'on ne
jouira pas de ces petites coupures d'assignats
avant le mois de juin. L'activité du comité
chargé de cette partie des finances
ayant été retardée par plusieurs causes
qu'il seroit inutile de détailler ici.
J'espère apprendre sous quelques jours
que monsieur Rheux père aura obtenu la
comité
Visualiser
(1 image)
chaire de professeur de rhétorique. C'est un
homme rempli de talens et de connoissance,
mais il a comme moi un grand défaut,
celui d'avoir vingt années de trop.
Tout est tranquille ici et l'arrivée
de Châteauvieux n'a pas fait jusqu'à présent
une grande sensation, si on en excepte le
débat très vif qui eut lieu dans l'assemblée
sur son admission
aux honneurs de la séance.
Rien de nouveau des frontières ou
tout est en paix jusqu'à ce moment. Pareille
incertitude sur l'état du roi de Suède.
Les troubles des départemens
voisins paroissent appaisés. L'abbé
Torné évêque de Bourges, auteur de la
motion sur la prohibition des costumes
ecclésiastiques, parut avant-hier en queue à
l'assemblée.
La discussion s'ouvrit hier sur le
décret pour constater civilement les naissances,
mariages et décès. Quelques articles de ce
décret souffrent beaucoup de difficultés et en
Bourges
départemens, assemblée
Visualiser
(1 image)
/
retarderont probablement l'émission d'autant
plus que les finances et l'organisation définitive
de l'armée doivent occuper la plupart des
séances de cette semaine.
Je vois avec plaisir que vos 2 rôles des
contributions foncière et mobiliaire pour
1791 ne tarderont pas à être en recouvrement
et vous ne manquerez pas sans doute de
vous occuper de suite des impositions de
1792.
Je vous exhorte, Messieurs, à procéder
incessamment à l'organisation de votre
garde nationale. C'est une opération
essentielle au repos public, puisque cet
établissement est fait pour donner force
à la loi et la faire respecter par les
perturbateurs.
Je suis avec un inviolable attachement
Messieurs,
votre très humble
et obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot
garde nationale
Visualiser
(1 image)
14-4-1792
Paris ce 14 avril 1792
l'an quatrième de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Comme la fête de Châteauvieux aura lieu
dimanche ici, on continuë à craindre quelques
troubles pour ce jour là et les suivants, malgré
les précautions que paroit prendre la municipalité
pour les prévenir. La fermentation et
l'exorttation des départemens méridionaux
inspire toujours de vives inquiétudes aux
amis de l'ordre.
Vous verrez par les papiers publics
que l'état du roi de Suède est toujours une
énigme et qu'on est fondé à croire qu'il
existe de très grands troubles dans ce
Royaume. La probabilité de la guerre
augmente tous les jours et bien des politiques
Châteauvieux
Royaume
Visualiser
(1 image)
pensent que les hostilités de part ou d'autre
commenceront avant 6 semaines.
Quant à nos travaux journaliers
je ne vous en fais aucun détail, parce qu'ils
sont consignés dans les papiers publics.
L'organization des finances et de l'armée est
ce qui nous occupe le plus dans ce moment.
J'écris ce jour à monsieur
Chauvin une lettre relative aux pertes
qu'essuye l'hôpital par l'effet de la
révolution. J'espère qu'il vous la
communiquera parce que le cas est assez
urgent pour s'en occuper.
Je vois que votre projet d'émission de
billets de confiance est ajourné. C'étoit
bien le parti le plus sage à prendre, puisque
le public ne paroit pas entrer dans vos vuës.
Quant à l'organization définitive de
votre garde nationale, je suis surpris qu'elle
ne soit pas encore terminée. Qu'est-ce en effet
qu'un corps sans chef, et parmi les braves
patriotes de notre ville, ne s'en trouve t'il
pas quelques uns qui méritent assez la
garde nationale
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(1 image)
confiance du bataillon pour être mis à sa
tête ? De l'union, mes chers Concitoyens, elle
seule peut faire votre force et ce sera en
éloignant tout motif de discorde que vous
acquérerez cette fermeté imposante propre à
contenir les factieux, ennemis du bien public.
Je suis pour la vie avec un inviolable
attachement,
Messieurs et chers Concitoyens
votre très humble et
obéissant serviteur
Jean-Louis Bagot
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(1 image)
16-4-1792
Paris ce 16 avril 1792 l'an quatrièmequatrième
de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
La fête que les Parisiens ont donné au
Châteauvieux a eu lieu hier, mais au moyen
des précautions prises par la municipalité, il
n'y a eu aucune indécence au moins dont
j'aie entendu parler. Il est vrai qu'il y a eu
beaucoup moins d'appareil qu'on ne l'avoit
débité d'abord. En général il paroit que les
gens sensés y ont pris peu de part.
Vous apprendrez par ce courier la
mort du roi de Suède. C'est un ennemi de
moins de notre révolution et il est remplacé
par un enfant. D'ailleurs l'état actuel
de la Suède ne lui permettra pas de prendre part
à la guerre dont on nous menace, si elle a
lieu.
Suède
Châteauvieux, municipalité
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(1 image)
10-5-1792
L'Assemblée nationale vient de porter
le décret d'accusation contre Monsieur de Noailles
ambassadeur à Vienne dont la conduite
incivique a été dénoncée par le ministre des
Affaires étrangères. Cependant il est possible que
ce décret soit rapporté, un courier postérieur
ayant annoncé que cet ambassadeur s'étoit
conformé aux volontés du roi. En attendant
Monsieur de Maulde a été envoyé à Vienne en
qualité d'ambassadeur extraordinaire et sous
le 10 du prochain au plus tard nous aurons
la réponse cathégorique du roi de Hongrie.
Tout est tranquille dans les départements
voisins. Ceux du midi nous donnent de
l'inquiétude.
Je suis touché que le sieur Rheux
n'ait pas réuni les suffrages pour la place de
professeur de rhétorique. C'est un homme
rempli de connoissances et je crois que ni
son âge, ni son bégayement ne devoient pas
faire un obstacle à son admission. Je serois
fâché qu'on consacrât dans le collège
l'aristocratie sacerdotale.
Vienne, Vienne
voisins, Ceux du midi
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(1 image)
Je vous réitère mes instances, Messieurs,
pour organiser définitivement votre garde
nationale. J'ai d'autant plus de raison de vous
presser sur ce sujet que, si la guerre a lieu,
il est possible que les troupes de ligne
marchent toutes à la frontière et que le repos
des départemens soit entièrement confié
aux citoyens armés. Cette motion a été
déjà faite à l'assemblée par le ministre de
la Guerre.
Je suis par continuation avec un
inviolable et fraternel attachement
votre très humble serviteur
Jean-Louis Bagot
garde, départemens, assemblée
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(1 image)
21-4-1792
Paris ce 21 avril 1792, l'an
quatrième de la Liberté
Messieurs et chers Concitoyens,
Hier matin le roi vint à l'assemblée et
proposa l'initiative de la guerre contre le
roi de Bohême et de Hongrie. Dans la
séance du soir qui étoit très nombreuse
la proposition du roi fut examinée et
après une longue discussion, la guerre fut
décrétée à la presque unanimité des voix.
Ainsi voilà la liberté de la France et celle de et celle de
l'Europe dans le cas de triompher, ou de
succomber sous la ligue des despotes.
On assure que dans le conseil du roi il
y a eu également presque unanimité pour
adoption des mesures hostiles, le seul ministre
Europe
assemblée, France, conseil du roi
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(1 image)
des Contributions ayant été d'un avis
contraire.
Pour rassurer ceux qui craignent
que la pénurie du numéraire n'entrave la
marche des opérations on dit, et ce bruit est
confirmé par la pluralité des rapports,
qu'il y a dans ce moment en réserve à la
Trésorerie nationale environ 130 millions en
écu. Si ce fait est vrai, nous pourrons
nous flatter de mener nos ennemis
bien loin. D'ailleurs on espère frapper
de si grands coups que la guerre ne sera
pas de longue durée.
Le rapport général qu'on nous
a fait sur l'état de nos ressources et de
nos besoins nous a fait voir un
excédent de plus de 400 millions, après
toutes nos dettes exigibles payées. Ainsi
les créanciers de l'Etat peuvent être
assurés que la Nation ne fera pas
banqueroute et ce fatal espoir si prôné
par les ennemis du bien public, leur est
Etat, Nation
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(1 image)
encore une fois enlevé et nous pouvons
leur assurer qu'il n'est pas en Europe
une seule puissance qui puisse donner un
pareil bilan. Au reste l'état des
finances n'est point un mystère
aujourd'huy et les tableaux qui vont être
rendus publics par la voie de l'impression
confirmeront au peuple la vérité des faits
que j'avance ici.
Je ne vous fais point le détail de nos
séances. Paris est tranquille et paroit
fort content de la déclaration de guerre.
D'après tout cela, Messieurs,
vous devez sentir combien il est
important de vous tenir en mesure et
d'organizer votre garde nationale.
Vous avez manqué de perdre le 36e
régiment que le ministre avoit dessein
d'envoyer à Saint Domingue. Mais on a
été averti assez à temps pour parer
le coup et monsieur de Champeaux fils
qui a su ce qui se passoit au bureau de
Saint Domingue
36e, régiment, bureau de
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(1 image)
la Guerre, vous a très bien servi.
J'ai reçu l'arrêté du département
sur le procès-verbal de circonscription de
notre paroisse. Je crois qu'il sera fort
difficile d'obtenir un décret dérogatoire à
ce procès verbal qui sera envoyé au
comité de division. Quand j'aurai su
quel est le rapporteur, je ferai mon possible
pour obtenir l'objet de votre demande et
de celle du district. Mais je vous réitère que
je crains de ne pas réussir.
Je suis, Messieurs, avec un inviolable
attachement,
votre très humble et
obéissant serviteurserviteur
Jean-Louis Bagot
Post Scriptum Je prie Monsieur Jouvin de meMonsieur Jouvin de me
mander quels sont les adjudicataires des
maisons nationales occupées par Messieurs
Besné, Villebernard et Madame Plessix et leVillebernard et Madame Plessix et le
prix qu'elles ont été vendues.
Le roi a ordonné à Monsieur de Noailles ambassadeur à Vienne deMonsieur de Noailles ambassadeur à Vienne de
quitter cette résidence sans prendre congé.
département, paroisse, comité de division, district
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1792-05 (37)
1792-06 (30)
1792-07 (31)
1792-08 (36)
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